MorMor [musique]
- Thizbel
- 9 juin 2019
- 2 min de lecture
Quand j'ai des envies d'élargir mes perspectives musicales au moyen de nouveaux artistes à me mettre sous la dent, j'ai deux moyens : le premier est un blog indépendant dont j'emporterai le secret de l'adresse web dans ma tombe, le second est le système des "suggestions" de Youtube. Et c'est ainsi grâce à cette seconde méthode que, naviguant un peu au hasard dans les méandres pas toujours fameux de ce site vidéo, je suis tombée il y a quelques semaines sur MorMor. La plongée fut délicieuse ; l'eau était tiède et douce : le coup de foudre a eu lieu.
Je découvre en écrivant ce billet que ce musicien venu de Toronto, encore relativement peu connu, a tout de même déjà eu droit à quelques présentations (souvent sur des blogs anglais) et même à son article par Les Inrockuptibles - il se trouve que je ne lis jamais la presse musicale. S'il y est bien souvent rangé sous le terme de "pop", je trouve la catégorisation quelque peu réductrice, et vous ne m'en voudrez pas de me permettre d'utiliser mes très modestes capacités d'identification musicale pour proposer, s'il faut vraiment un étiquetage, une espèce d'hybride pop-rap-electro (ce qui n'est pas très éloigné de la description des Inrock, d'ailleurs).
Sans m'essayer à de la critique en bonne et due forme pour laquelle je n'ai ni une culture musicale assez vaste ni les outils et le vocabulaire adaptés, je me contenterai de vous conseiller d'aller découvrir par vous-mêmes les quelques morceaux disponibles sur sa chaîne Youtube. Les plus anciens (2018, on ne revient pas tout à fait à du canonique) ont tout particulièrement des tonalités rap, notamment "Waiting on the Warmth" qui me rappelle assez délicieusement le style de Kid Cudi dans son album The Anthem (disque écouté jusqu'à la nausée et auquel je retourne régulièrement). Le nouvel EP, Some Place Else, sorti en mars dernier et peut-être plus susceptible de plaire au grand nombre, est un peu moins groovy, plus calme et intimiste - bien que restant ultra travaillé sur l'instrumental autant que sur la voix, avec des sons electro que je qualifierais presque d'un peu vintage. (Ma préférée : "Pass The Hours", mais ça se discute carrément.)
Bref, ma pépite du moment, à la fois entraînante et émouvante (or lier ces deux caractéristiques ne me semble pas si aisé que ça).
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