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Les histoires d'amour finissent mal... en général.

  • Photo du rédacteur: Thizbel
    Thizbel
  • 16 sept. 2019
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 nov. 2019

Et il arrive parfois que les histoires d'amour finissent joliment. C'est d'ailleurs la meilleure manière de faire qu'elles ne se terminent jamais vraiment.

C’est tellement plus compliqué qu'on ne veut bien le reconnaître de parler d'amour. On se sent tarte ; la tristesse est si souvent perçue plus poétique. Je crois que c’est parce que malheureux·se, on a désespérément besoin de se raccrocher aux autres, quelqu'un, n'importe qui, de se sentir moins seul·e, alors que la joie ou le bonheur se vivent bien dans la discrétion, quand ce n'est pas dans le secret. Le bonheur est une autogestion prospère. Mais après toute cette colère triste, là tout de suite j'ai envie d'écrire, la douceur de Tom Rosenthal dans les oreilles, vite pendant que mon cœur est encore gavé, cet amour dont je ne voudrais pas revivre un seul jour mais voudrais encore moins en effacer le moindre.


Il est des histoires qui à jamais vous marquent dans votre chair, dont le souvenir laisse un goût immarcescible sur la langue, qui vous nourrissent pour toujours. Ça ne marche pas avec tout le monde. Il faut que la relation ait été véritablement belle, qu'elle vous ait fait briller comme un soleil et épanouie comme si vous étiez un tournesol, sans jamais vous empêcher ou vous amoindrir. Bien souvent, ce n'est pas le manque d'amour qui a mis fin à cette histoire, c'est la vie qui avait mis un obstacle un peu trop grand, un obstacle grossi par les circonstances, par les peurs, par les névroses. On part alors après avoir fait l'amour une dernière fois, parcouru les corps pour en graver en mémoire les reliefs, respiré la peau pour se souvenir toujours de son parfum.

"Vivre sans" est probablement une des choses les plus difficiles que l'on a jamais eu à apprendre. C'est comme revenir en Lorraine après avoir su à quoi ressemblait la vie à Nice. L'air vous manque, ou la chaleur, ou peut-être tout ça à la fois et plus encore. Le sevrage ne va pas sans larmes et rechutes. Seulement un sevrage vaut infiniment mieux qu'une désintoxication, et quand la douleur est partie, il vous reste alors l'amour. Une sorte d'amour pur, quelque chose qui a été expurgé des angoisses et de la peine, et des espoirs aussi, qui n'est plus capable de vous faire du mal, seulement du bien. Ce n'est pas seulement une histoire de souvenirs chéris : revoir l'autre vous recharge en merveilleux. Vous voyez les défauts physiques qui vous ont été si longtemps invisibles, mais vous le trouvez toujours aussi beau. Vous reconnaissez que son odeur n'a rien de si particulier, mais vous la respirez à plein poumons le temps de ces courtes retrouvailles. Les cheveux blancs sur les tempes vous émeuvent à vous faire exploser la poitrine quand vous les parcourez du bout des doigts. Vous découvrez le sourire que vous connaissez par cœur. Et puis vous repartez, la douceur aux lèvres, sans tristesse et sans regrets, sans même encore y penser après cinq minutes passées, comme font ceux qui savent que quelque chose est resté et restera jusqu'à ce que le dernier, ou la dernière des deux ne crève, ou perde la boule. Et c'est juste tellement bon, tout cet amour gratuit, vidé d'enjeu, sincère et doux. Cet amour clos et ainsi éternel.


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